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Comment gagner de l’argent avec des impressions truquées en quelques minutes

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fraud-rotatorJack Marshall, reporter à Digiday l’a fait : il a créé un site bidon appelée HypeHound et – le jour même – il a réussi à attirer les campagnes display des marques aussi connues que Ford Motor, Toyota, Lexus et AT&T pour n’en citer que quatre. Comment ? En y incluant du contenu quelconque, y compris en violant les règles du copyright, et, surtout, en achetant du trafic vers son site (dont on peut, au mieux, imaginer qu’il est de mauvaise qualité, au pire, qu’il est faux). L’étape suivante a été de le proposer aux ad exchanges du marché : trois l’on refusé, un a accepté…

Ceux qui ont refusé – Google, ValueClick et Technorati Media – ont prétexté des arguments allant des questions liées à la qualité du contenu au manque de cohérence thématique en passant par un trafic non suffisant. En revanche, Sovrn, l’ad exchange qui a accepté, l’a fait presque instantanément. « Je ne suis pas certain que le site ait été revue par un humain, mais le fait est qu’en espace de quelques heures, des publicités de grandes marques comme McDonalds, Zappos et TradeKing se sont mises à apparaître dans mon site ».

HypeHound1

Résultat de l’arnaque : en 10 jours, le site vendeur de faux trafic a drainé quelques 44 000 visiteurs à HypeHound et lui a généré 52 000 pages vues, selon le compte de Google Analytics. Jack a réussi à vendre 600 000 impressions grâce à l’ad exchange Sovrn, ce qui lui a permis d’empocher 30$ comme bénéfice des 130$ facturés. Cela paraît petit pris isolément, mais c’est tout à fait alarmant.

bigstock_Fraud_« Quand j’ai informé Sovrn du fait que j’étais en train d’alimenter sa place de marché avec du trafic de mauvaise qualité, voire du faux trafic, l’entreprise a été incapable d’identifier quel était mon site. » Mais ce qui est pire encore dans l’expérience de ce journaliste et que non seulement il a pu se faire présenter à de grandes marques via un ad exchange du marché, comme d’importantes plateformes d’achat et de monétisation l’ont toutes approché, « dont Rubicon Project, AppNexus, TradeDesk, Criteo, AdRoll, BlueKai et Burst Media ».

C’est dire si le contrôle de la qualité de toute la chaîne du programmatique est une question bien épineuse.

Cliquez ici pour avoir tous les détails de cette expérience.

L.U.L.

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2 questions déja posées

  1. Exemple intéressant, merci !
    On parle ici de trafic forcé, de site de piètre qualité, pratiques qui pullulent sur Internet.
    La semaine dernière, le Media Rating Council (MRC, organisme de normalisation américain) a autorisé les transactions sur les impressions visibles.
    Ce type de site aurait plus de mal à vendre des impressions visibles. En effet, il faudrait que 50% de la surface soit visible pendant au moins une seconde, et avec du trafic forcé, ces seuils sont rarement atteints.