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Étude : les Européens mauvais élèves en matière de respect des règles d’usage de cookies

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supercookies-what-you-need-to-know-about-the-web-s-latest-tracking-device-e54041e20cLorsque l’on se réfère au tracking des utilisateurs sur Internet en matière de publicité personnalisée, on entend souvent des arguments selon lesquels les marques, les éditeurs ainsi que des tierces parties respectent les règles du respect de la vie privée. Or, une étude européenne dirigée par l’organisme britannique de contrôle du respect de la vie privée ICO vient nous montrer que ce n’est pas toujours le cas, notamment en matière de durée de vie des cookies : certains sont programmés pour durer 10, 100 voire des milliers d’années !

L’étude a consisté en l’analyse de 478 sites de secteurs des médias, de l’e-commerce et des services publics par huit organismes indépendants européens chargés du contrôle du respect de la vie privée, les « CNIL » européens en référence à la Commission nationale Informatique et Libertés française, membre de ceEtude CNIL_cookies permaments groupe.

La majorité des cookies étudiés sont programmés pour durer entre un et deux ans, ce qui est déjà beaucoup lorsque l’on se rappelle la règle de base selon laquelle les différentes parties émettant des cookies – et ayant reçu un consentement préalable de l’internaute – peuvent conserver les données pour une durée limitée « qui n’excède pas la durée nécessaire aux finalités pour lesquelles elles sont collectées et traitées ».

Justement côté information, les sites européens font figure de mauvais élèves avec en moyenne seulement 74% qui respectent le principe selon lequel ils doivent informer clairement les visiteurs sur comment les cookies sont utilisés. Au Royaume-Uni, 94% des sites analysés respectent cette règle. Le pays qui la respecte le moins est la République Tchèque. La France fait aussi figure de mauvais élève avec seulement 69% de sites qui l’informent clairement.

De plus, lorsqu’il s’est agi d’analyser la qualité de l’information fournie par les 404 sites examinés au sujet de l’usage que l’on fait des cookies, seulement 57% ont été considérés comme satisfaisants. UnEtude CNIL_cookies duréee minorité – 16% ! – offre un contrôle à l’utilisateur lui permettent d’accepter ou de décliner certains types de cookies. Les autres l’invitent à se référer aux paramètres de son navigateur.

Les 478 sites étudiés au total ont été choisis parmi les 250 sites les plus visités dans chacun des huit pays concernés. L’analyse de ces sites a duré cinq jours en septembre 2014 et a permis d’observer pas moins de 16555 cookies émis.

Beaucoup trop

Ce sujet pose aussi le problème de la trop importante quantité de cookies placés sur l’ordinateur de chaque visiteur, ce qui a pour conséquence fâcheuse de ralentir beaucoup trop la vitesse de chargement des pages. L’étude montre que le visiteur d’un site reçoit en moyenne 34 cookies différents dès la première visite (44 au Royaume-Uni, qui a enregistré le taux le plus haut) !Etude CNIL_cookies permaments par secteur

70% de ces cookies proviennent de tierces parties, c’est-à-dire, émanent d’autres acteurs que les éditeurs du site visité (à de fins de collecte de données, de retargeting, d’attribution, d’analyse des performances des campagnes etc.). Or la moitié de ces cookies de tierces parties sont le fait de seulement 25 domaines différents : l’écrasante majorité est formée des acteurs de l’ad tech cités un par un dans la liste ci-dessous…

Cette tendance pose problèmes aux éditeurs et marques eux-mêmes, car les utilisateurs n’attendent pas vraiment lorsque le délai de chargement de la page est long (une étude a été faite sur ce point, lisez ici notre article).Etude CNIL_liste tierces parties

L’étude est disponible ici.

LUL

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