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La fraude en RTB est le fait d’une poignée d’éditeurs, indique étude

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La majorité (68,2 %) des fausses impressions circulant dans les tuyaux des places de marché programmatiques en RTB seraient issues d’un tout petit nombre d’éditeurs (3,2 %). C’est en tout cas ce que révèle Fraudlogix, une entreprise américaine de détection de la fraude publicitaire.

Pour arriver à cette conclusion, l’entreprise déclare avoir analysé 1,3 milliards d’impressions publicitaires durant une période de 30 jours, dont 19 % étaient des fausses impressions. Fraudlogix indique également que toutes les fausses impressions ne sont pas nécessairement achetées par les annonceurs. « L’activité frauduleuse n’est pas uniformément répartie dans l’écosystème – les fausses impressions sont concentrées dans quelques domaines du marché, lesquels représentent la plupart des fraudes publicitaires du système », expliquent les auteurs de l’étude dans un billet.

Issu de « Sources of fraudulent impressions in the programmatic RTB market », Fraudlogix, mai 2017.
Issu de « Sources of fraudulent impressions in the programmatic RTB market », Fraudlogix, mai 2017.

Ainsi, parmi les 59 000 éditeurs dont les impressions ont été analysées, 514 ont été à l’origine de 52 % des fausses impressions. « En d’autres termes, 0,9 % des éditeurs ont généré 52 % de la fraude. » Par extension, on arrive à la proportion 3 % qui génèrent 68,2 %. « Étant donné que le faux trafic peut être généré rapidement, ces éditeurs inondent le marché avec des impressions frauduleuses : même s’ils ne représentaient que 3 % des sources de trafic, ils ont généré 16 % des impressions totales. »

« Il convient de noter que tout trafic de clics offerts pour une fraction de centimes sera vraisemblablement faux. »

C’est donc une poignée d’éditeurs qui génère le gros de la fraude, des organisations criminelles qui créent des réseaux de sites fantômes qui captent du trafic à partir des appareils de vrais utilisateurs. Fraudlogix rappelle cependant qu’une partie de ces acteurs est représentée par des éditeurs légitimes qui ont la mauvaise habitude d’acheter du trafic très bon marché pour compléter leurs statistiques d’audiences. « Il convient de noter que tout trafic de clics offerts pour une fraction de centimes sera vraisemblablement faux. »

Cette analyse rejoint la mise en garde de l’Association américaine des annonceurs qui dans son tout dernier rapport indiquait que le plus important facteur de risque de fraude est l’achat de trafic justement (lire ici).

Lire l’étude ici.

 

(Image : Shutterstock.)

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