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Adblocker: L’économie des données mobiles va-t-elle être bousculée par l’opérateur européen Three?

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L’opérateur de téléphonie mobile Three va-t-il mettre en place une sorte de ticket d’entrée pour permettre aux annonceurs de déployer des campagnes auprès des utilisateurs de son réseau, au lieu de tout empêcher ?

Selon les quelques informations données à Techcrunch par le directeur marketing de Shine, prestataire technologique de Three, les bannières seront visées, mais les publicités natives autorisées tout comme celles déployées au sein des walled gardens des réseaux sociaux (Roi Carthy cite Twitter et Facebook). Enfin, pour bénéficier du blocage des publicités, les clients de Three devront manifester explicitement leur souhait (opt-in).

Même si des détails précis ne sont pas encore fournis, on sait d’ores et déjà que l’opérateur ne fonctionnera pas nécessairement suivant le même modèle de l’entreprise allemande éditrice du logiciel d’Adblock Plus qui définit des listes banches d’annonceurs et leurs « publicités acceptables ». Mais comment la technologie utilisée par Three sera-t-elle financée ?

Three_mobile_2Roi Carthy,  de Shine, affirme être conscient du fait qu’un modèle économique devra être défini, mais rejette l’idée des « publicités acceptables ». Three ne payera a priori pas pour la technologie de Shine.

Aucune information plus précise n’est ainsi fournie pour le moment sur comment il sera possible pour l’annonceur d’éviter le filtrage que cet opérateur mobile européen mettra en place, avec la technologie de blocage publicitaire de l’entreprise israélienne Shine. Aucune date n’est donnée non plus pour le démarrage de ce blocage.

Rappel des faits

Dans un communiqué diffusé récemment, le groupe Three informait que ses filiales au Royaume-Uni et en Italie seront les premières à mettre en place la technologie de Shine de blocage publicitaire, qui devra être rapidement déployée ensuite dans tout le réseau (présent aussi au Danemark, en Suède, en Australie et en Asie) réunissant au total 30 millions d’utilisateurs en Europe.

« Notre objectif travaillant avec Shine n’est pas d’éliminer la publicité mobile, qui est souvent intéressante et bénéfique à nos consommateurs. Il est de donner à nos clients plus de contrôle et de transparence sur ce qu’ils reçoivent », indique le communiqué.

Le document indique que ce qui pose vraiment problème en effet sont les publicités « excessives, intrusives, non-désirées et non-pertinentes ». Les consommateurs devraient avoir la capacité de ne recevoir que la publicité qui est pertinente et intéressante. On affirme également donner beaucoup d’importance au respect de la vie privée des consommateurs…

Three considère qu’il n’est pas juste que les consommateurs continuent de payer pour les transferts de données quand celles-ci servent à leur diffuser des publicités : « ces coûts doivent être assumés par l’annonceur ». Il va ainsi sans doute transférer la note aux annonceurs et aux régies. Mais comment ? Et qui gagnera au bout du compte ?

Ce faisant, l’opérateur dore son image auprès des consommateurs et ouvre une nouvelle source de revenus, forçant la main auprès des annonceurs mais aussi aux éditeurs, de façon à les obliger à partager le gros gâteau de la data. Reste à savoir dans quelles conditions.

L’entreprise promet de donner plus de détails bientôt.

Les bruits au sujet de la mise en place du blocage de publicités par des opérateurs mobiles européens couraient depuis le printemps dernier (lire ici notre article).

LUL

(Images extraites du site de Three.)

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